Liberté d’expression et humour font l’objet d’une quête permanente de leurs limites. C’est un truisme de rappeler que la liberté n’est pas l’espace ouvert à tous les possibles contenus dans une simple volonté, mais un pré carré dont les limites se redéfinissent perpétuellement au gré des interactions avec les occupants des champs contigus. La liberté d’expression autorise à tenir un discours correspondant à une opinion minoritaire, un discours sérieux ; le délit d’incitation à la haine raciale constitue sa limite, en tant qu’il suppose que cette opinion tend à faire de dangereux émules et à engendrer des comportements violents.
Il peut paraître étonnant que l’on cherche à définir de la même manière les limites du discours humoristique alors qu’il repose précisément sur l’établissement d’un brouillage des rapports entretenus entre le discours et son intention supposée : « l’humoriste [...] ne dit sérieusement rien, ne prend probablement rien au sérieux mais il en conserve l’apparence[1] ». Il fait de son discours un lieu indécidable, où l’intention ne constitue plus un paramètre pertinent pour l’analyse. Dans cet espace spécifique où sens et opinion ne constituent plus les valeurs cardinales qui président à la construction du discours, il paraît paradoxal de souhaiter sanctionner les écarts de ce discours sur la présomption d’une intention transgressive. De même, il paraît contradictoire de partir à la recherche de ses limites. Aussi, peut-être que ce que l’on désigne comme de l’humour, dès lors que l’on invoque la liberté d’expression, n’en est-il tout simplement pas ?
C’est à partir de cette réflexion, que nous souhaitons réfléchir à la question posée par une certaine pratique de l’humour dont on omet de rappeler qu’elle s’ancre dans une idéologie républicaine qui entretient un rapport très ambigu à l’égard des voix minoritaires. On verra notamment que ces impensés de la satire sont visibles dans les pratiques humoristiques revendiquées comme les plus libertaires, comme l’humour noir surréaliste, et ce afin de remettre en question la viabilité du dialogue que l’on pense instaurer grâce à ce qui est, en fait, une forme de satire.
Satire et non simplement humour, registre finalement peu présent dans les médias dès lors que l’on tente de le définir. En effet, l’humour est un discours qui met en jeu la crédibilité de celui qui s’exprime ; il est l’inverse d’une parole d’autorité et c’est pourquoi il est si difficile de le décrire et de lui assigner un contenu idéologique précis. Il permet tout et son contraire : divertir gratuitement comme transmettre une vérité philosophique invisible à l’œil nu ; proposer une critique à la fois tendre et mordante.
Son caractère fuyant le rend tout à fait inapte à la communication médiatique et politique. Comme le rappelait Jean-Marc Moura : « L’humour réside dans le sentiment de coexistence du rieur et du risible, son sourire est celui d’un spectateur embarqué, distant et solidaire à la fois de ce dont il s’amuse[2]. » À l’inverse, le discours du chroniqueur ou du journaliste doit marquer la distance avec sa cible, pour asseoir sa propre autorité de contradicteur. Ce que nous appelons alors trop vite « humour » est en réalité de la satire : qu’elle soit potache ou mordante, qu’elle s’illustre dans la caricature ou le billet d’humeur, elle porte une forme d’autorité et, forte de l’affirmation préalable du positionnement politique du satiriste, elle dessine les contours des partis et renforce les clivages idéologiques. Plus généralement, elle permet l’unité autour d’un principe négatif, la constitution d’un ennemi commun à partir de son identification et de sa critique.
La difficulté pour le satiriste est alors d’exprimer des valeurs positives après la destruction de valeurs ennemies. C’est très souvent pour cette raison que l’on préfère parler « d’humour » : plus neutre, plus innocent, l’humour ne devrait pas susciter de représailles. Au contraire, il devrait permettre la création d’une communauté idéale de complices : « Les gens sont intelligents, toujours plus intelligents qu’on ne le croit. On fait confiance à l’intelligence de l’humour[3] », a déclaré Luz au moment de la sortie du numéro de Charlie Hebdo du 14 janvier. Autour de cette valeur – l’humour associé à l’intelligence -, il est même possible d’appeler ceux que l’on vise à rire d’eux-mêmes, afin précisément de se joindre au reste de la communauté. L’idéal d’une satire républicaine, en quelque sorte : celle qui annule les différences ethniques, religieuses ou politiques en vue de l’avènement d’une harmonie rationaliste.
En fait, une telle vision du travail satirique tient à une certaine compréhension du rôle politique de l’humour parmi les intellectuels de gauche français. À ce titre, il paraît intéressant de revenir sur ses fondements, perceptibles dans une œuvre théorique et littéraire : L’Anthologie de l’humour noir d’André Breton[4]. Tout d’abord parce que cet ouvrage identifie une nouvelle forme de la dérision, l’humour noir, dont la présence dans les médias ne peut être remise en question, et ce à l’époque d’un durcissement idéologique – 1939 – qui n’est pas sans rappeler notre propre actualité. Ensuite parce qu’en « inventant » ce registre, Breton pose les bases d’une réflexion sur le rôle politique de l’humour, et crée inconsciemment un nouveau type de satire très propre à s’épanouir dans le contexte de la liberté d’expression républicaine post-Libération.
L’Anthologie réunit des textes où l’humour noir exprime « une révolte supérieure de l’esprit ». Face à ce qui l’effraie, l’aliène, l’homme fait le choix de se moquer, et de réduire ainsi l’objet de sa peur : « Le moi se refuse à se laisser entamer, à se laisser imposer la souffrance par les réalités extérieures […] ; bien plus, il fait voir qu[e les traumatismes du monde extérieur] peuvent même lui devenir occasion de plaisir[5] ». Les récents événements ont donné lieu à des dessins de presse porteurs d’une telle motivation : face à l’horreur, il est possible de se révolter par l’humour. Ils mettaient en scène les dessinateurs de Charlie Hebdo au Paradis, en pleine poursuite de leur activité « d’humoristes ». Par exemple, un dessin d’Alex mettant ce bon mot au sujet des attentats dans la bouche de Cabu : « Une liquidation le jour des soldes, fallait le faire… ! »[6]. Le contexte—un nuage au paradis—, et la mise en valeur de l’équivoque déréalisent l’événement, signalant la capacité de l’esprit humain à s’extirper du tragique. Révolte singulière en apparence donc, mais dont on sait qu’elle est tendue vers la contestation collective.
Pour Breton, cet humour a même nécessairement une dimension politique : car ce qui aliène l’homme, ce n’est pas uniquement la mort, c’est aussi l’organisation sociale du monde capitaliste. C’est ainsi que l’humour noir de Swift apparaît, dans la notice qui lui est consacrée, comme guidé par « un besoin frénétique de justice[7] ». Quant à l’obscénité et à la violence des scènes sadiennes, elles naîtraient du désir de faire advenir « la véritable égalité[8] ». Le projet esthétique acquiert ainsi une dimension éthique : comme le rappelle Jean-Marc Moura, l’humour aura beau ici s’incarner poétiquement, ce sera afin de proposer « manière de vivre (éventuellement de mourir) qui déborde toute préoccupation textuelle[9] ». L’humour noir consiste donc dans la construction d’une posture humoristique problématique, qui prône le désengagement dans l’unique but de réaffirmer la dimension contestataire d’une telle attitude, profondément critique à l’égard de la société qui l’entoure. L’humour noir n’est donc pas désengagé, mais au contraire, au service des plus faibles.
Aussi, selon Breton, il ne faut pas se méprendre sur le sens de textes mettant en scène les tortures exercées sur les pauvres et les marginaux : « Le mauvais Vitrier » martyrisé par le dandy baudelairien, ou les sévices infligés à Juliette par le très riche Minski. En effet, pour Breton, c’est précisément à travers la violence infligée au plus faible que l’on pourra susciter le sentiment d’indignation qui engendre les vraies révolutions. L’humour est l’ennemi de la « sentimentalité à l’air perpétuellement aux abois[10] », l’ennemi du pathétique. Car comme le rappelait Mireille Rosello, « l’un des paradoxes de l’humour noir consiste précisément à dénoncer l’ambiguïté qui consiste à plaindre le pauvre pour mieux se dérober à son agressive demande de justice[11] ». Il s’agit donc d’indigner et de provoquer le faible pour le contraindre à réagir, sous le prétexte que lui éviter les coups, le protéger, c’est déjà le traiter comme un citoyen de seconde zone, destiné à subir la violence des puissants.
Rien de tout à fait différent dans ces propos tenus par Charb en juin 2013 : « C’est en refusant par peur ou par paternalisme de traiter les musulmans comme des citoyens avant de les traiter comme des croyants qu’on fait de l’islam un tabou[12] ». Autrement dit, c’est en partant de la théorie qu’instaure le contrat social républicain qu’il faut envisager la représentation de la communauté musulmane, et ce en dépit de ce que l’on sait des discriminations qu’elle subit, sur la base même de l’identité religieuse. Les discours d’André Breton et de Charb sont, de fait, issus d’un même moule : celui d’une compréhension et d’une pleine intégration des principes de la laïcité républicaine. Dès lors, l’émancipation du faible dépendrait de sa responsabilisation, quels que soient ses moyens matériels, sa capacité ou non, à répondre aux coups. Cette vision des choses est souvent celle qui justifie actuellement une certaine pratique de la satire–et non de l’humour–qui a cours dans les médias, et précisément chez Charlie Hebdo.
De fait, les unes de Charlie ont cet objectif : provoquer les plus faibles pour critiquer le traitement qui leur est réservé par les plus forts. La une montrant les esclaves sexuelles détenues par Boko Haram en pleine revendication concernant leur droit aux allocations familiales pouvait ressortir d’une telle pratique[13]. Max Fisher, dans un article étudiant précisément la question d’un éventuel racisme de Charlie Hebdo, s’est intéressé à cette couverture et a rappelé qu’elle était représentative d’une satire fonctionnant sur différents niveaux de compréhension[14]. Représenter ces victimes revendiquant un droit social au sein même de leur martyr et simultanément rappeler le discours de l’extrême-droite concernant le soi-disant détournement des droits sociaux par la population immigrée, c’est provoquer l’indignation du public à deux niveaux : en mettant en scène d’une part la pesanteur des violences physiques exercées contre ces femmes et, d’autre part, la violence symbolique exercée par les discours actuels contre les populations immigrées. Une autre couverture provocante (« à laquelle vous avez échappé »), celle qui représentait Christiane Taubira sous la forme d’un singe[15], répondait à la même exigence : indigner en exerçant une violence contre une figure stigmatisée par le discours de l’extrême-droite. Ces couvertures provocantes ont bénéficié de la protection apportée par le principe de liberté d’expression, en raison de paramètres qui leur sont en réalité extérieurs : ce qui importe ici, c’est le contexte de cette prise de parole. Charlie Hebdo est considéré comme un magazine libertaire, détesté de l’extrême-droite. Nous sommes alors invités à ne pas prendre en compte la production d’images à caractère raciste, ce qui peut paraître insupportable et incompréhensible aux yeux de ceux qui ne connaissent ni l’histoire du journal, ni la sociologie de son lectorat. Ou encore, aux yeux de ceux qui ont tout simplement des doutes sur la bonne foi de la ligne éditoriale, sur son éventuelle orientation conservatrice.
Plus ambivalente, une couverture telle que celle qui visait directement les intégristes djihadistes, montrant un imam tenant à bout de bras le Coran censé le protéger d’une balle qui le transperce avec pour légende : « Tuerie en Égypte : Le Coran c’est de la merde »[16]. Une fois de plus la caricature vise apparemment le discours d’extrême-droite, insultant envers l’islam en montrant parallèlement le caractère infondé de la peur de l’islamisme radical, puisque ses premières victimes sont les musulmans. Mais, simultanément, Charlie invite brutalement la communauté musulmane à se détacher de ce qui ferait soi-disant sa faiblesse, c’est-à-dire sa croyance dans un contexte républicain où celle-ci ne constitue pas un paramètre identitaire acceptable. Il s’agit donc bien de provoquer la communauté minoritaire pour lui intimer l’ordre de se dégager de ce qui fait d’elle une minorité dans un contexte laïque. Mais dès lors, on lui demande de ressembler au plus puissant : certainement pas d’inventer une puissance en accord avec son identité. De la même manière, les caricatures que l’on considère comme blasphématoires–celles qui mettent en scène le prophète Mahomet, malgré l’interdit qui pèse sur sa représentation–sont des rappels constants aux musulmans de leur différence, et des invitations régulières à se conformer au cadre dominant.
Il serait ainsi bon que nous commencions à comprendre ce que ce type de fonctionnement peut avoir de fallacieux et de relatif. Déjà, Mireille Rosello constatait que dans L’Anthologie les bourreaux étaient en réalité les seuls bénéficiaires de la liberté offerte par l’humour noir. Les schémas de domination demeuraient les mêmes et ne faisaient que reproduire les schémas existants. Notamment, elle remarquait que le rôle de victime était essentiellement tenu par une femme et que de nombreux textes étaient en réalité des satires misogynes. La masse des images de violence et des discours tournés contre un type de faiblesse–la féminité–ne produit, au final, aucune indignation du fait du développement d’un sentiment d’habitude, ce type de violence faisant par ailleurs partie intégrante de l’existence d’une femme. En tant qu’homme, je peux trouver ce qui leur arrive terrible et réclamer l’émancipation du sexe faible. En tant que femme, je vois une représentation complaisante de mon vécu et si cela m’agace, c’est aussi un objet de lassitude. La liberté demeure donc celle de l’humoriste et du compilateur ; elle ne touche pas la lectrice, au pire démoralisée, au mieux, furieuse. Et lorsque les femmes prennent exceptionnellement le statut d’humoristes–deux auteures ont droit à leur notice dans L’Anthologie–le discours critique leur impose des images stéréotypées (la sorcière, la femme-enfant), qui signalent une incapacité du théoricien de l’humour noir à offrir à ces figures de réels espaces de liberté[17].
Ainsi, la conception d’une satire impitoyable, car révolutionnaire, n’est possible que sous un certain point de vue, celui du dominant. De la même manière que la satire ne peut permettre l’intégration de sa cible que du point de vue du satiriste, persuadé d’accomplir un devoir citoyen, en invitant les minorités à rire d’elles-mêmes au nom de l’égalité de droit. Ce fonctionnement nous renvoie au contrat social universaliste propre à la culture française qui, rappelons-le, est l’émanation d’un groupe relativement homogène : les acquis de la Révolution française et la mise en place de la laïcité sont le fait d’hommes blancs, de confession judéo-chrétienne, excluant les femmes dans un premier temps–grandes oubliées du suffrage universel, et ce jusqu’en 1946—, et, plus tard, les populations colonisées—le code de l’indigénat limitant de manière discriminatoire le champ d’application des principes républicains. Si cela répondait à un trouble de l’identité blanche elle-même–la laïcité doit permettre de lutter contre les tensions confessionnelles qui opposent les catholiques et les protestants–force est de constater que c’est aujourd’hui cette identité qui est majoritaire, alors même que les équilibres sociaux se sont trouvés modifiés et que la population française est désormais confrontée au défi de la diversité[18]. Jusqu’à aujourd’hui, la réponse trouvée à cet enjeu a consisté à réaffirmer les principes républicains et à renforcer la laïcité en légiférant sur les signes ostensibles[19] dans l’idée que des valeurs qui visent à annuler les différences demeurent les bonnes ; et que sévir contre ceux qui les contestent c’est précisément leur montrer qu’ils font partie prenante de la République. Interdire le port du voile intégral[20] dans la rue a ainsi été justifié par la volonté de protéger les musulmans contre leur propre religion, considérée comme un facteur de division du tissu social. Annuler leur différence en leur rappelant leur statut de citoyen à part entière, c’est toujours simultanément leur refuser le droit de s’exprimer sur les effets que peut avoir le système en place sur leurs existences, sur les discriminations qu’ils subissent.
Il paraît donc tout à fait contradictoire de faire reposer, aujourd’hui, la provocation satirique sur l’exercice de la liberté d’expression, tout en se justifiant de la légèreté du discours humoristique, discours que seuls ceux qui se revendiquent d’un point de vue culturellement différent ne seraient pas à même d’apprécier. La satire, telle qu’elle est pratiquée dans le contexte de journaux et magazines se revendiquant des principes de la République, n’est pas simplement critique : elle est invasive, et ce au point d’affirmer l’intérêt qu’il y a pour sa cible à être attaquée.
Il ne s’agit pas de douter des motivations des journalistes de Charlie Hebdo, mais plus largement, d’envisager la possibilité que notre vision de la satire soit en réalité biaisée : elle tient à l’idée qu’en République, tous ont les mêmes droits, et que ceux qui n’en profitent pas n’ont qu’à se manifester et les réclamer. Les présenter comme des victimes ou évoquer leurs différences, les plis et la complexité de leur identité, serait leur faire injure. En conséquence, les provoquer revient à leur lire leurs droits, à leur fournir un passeport. Cependant, ce raisonnement ne tient pas compte de la non-validité de sa prémisse : l’échec de la société démocratique tient à ses inégalités, dont souffre tout particulièrement en France la communauté musulmane. Tant que l’égalité de droit ne sera pas réalisée, il n’y aura aucune raison de considérer que nous pouvons tous rire des mêmes choses.
L’attentat de Charlie Hebdo se compte parmi de nombreux malentendus qui émaillent le dialogue de la République avec ses minorités. La pratique française d’une satire républicaine, visant à l’universalité alors qu’elle n’émane que d’un groupe pouvant jouir pleinement de ses droits démocratiques, est l’un de ces malentendus. Aucune compréhension n’émergera tant que nous n’aurons pas pris conscience de l’ampleur du chantier démocratique, tant que nous n’aurons pas même pris conscience qu’il est nécessaire de repenser ses fondations. Il ne s’agit nullement d’appeler à l’autocensure, et on rappellera à juste titre que la presse satirique a également longtemps critiqué les institutions dominantes—Charlie Hebdo s’est aussi violemment attaqué à la religion catholique. Il s’agit plutôt, pour la presse, de s’interroger sur les discours qu’elle véhicule, et au nom de quelles valeurs elle s’en justifie. La satire n’est pas innocente, c’est d’ailleurs ce qui fait tout son intérêt ; elle n’est pas déconnectée par nature des conditions socio-historiques dans lesquelles elle s’énonce, et c’est ce qui fait son efficacité. En prendre conscience, c’est déjà réfléchir à l’impact de son travail et comprendre que les valeurs qui garantissent la liberté d’expression instaurent une économie du rire à deux vitesses.
Footnotes
- Jean-Marc Moura, Le sens littéraire de l’humour, Paris, PUF, 2010, p. 114.
- Jean-Marc Moura, « Quelle politique du rire ? », paru sur le site du Monde, le 29 mai 2010, (http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/05/29/quelle-politique-du-rire-par-jean-marc-moura_1364940_3232.html).
- Nedjma Amrani, « Charlie Hebdo : « On fait confiance à l’intelligence de l’humour » », publié en ligne sur le site de L’Express, le 13 janvier 2015 (http://www.lexpress.fr/culture/conference-de-presse-de-charlie-hebdo-on-fait-confiance-a-l-intelligence-de-l-humour_1640412.html)
- C’est en effet André Breton qui, en 1939, invente le syntagme « humour noir » et dédie une anthologie érudite à ce registre passé depuis dans la culture populaire.
- André Breton, dans la préface à l’Anthologie de l’humour noir, Paris, Le livre de poche, « Biblio-roman », p. 15.
- Voir le dossier réalisé par l’édition en ligne de Ouest-France, du 8 janvier 2015 (http://www.ouest-france.fr/attentat-charlie-hebdo-stylos-la-main-ils-leur-rendent-hommage-3099904).
- André Breton, Anthologie de l’humour noir, op.cit., p. 20.
- Ibid., p. 42. André Breton cite ici un passage de L’évidence poétique, de Paul Éluard.
- Jean-Marc Moura, Le Sens littéraire de l’humour, op.cit., p. 131.
- André Breton, préface à l’Anthologie de l’humour noir, op.cit., p. 17.
- Mireille Rosello, L’humour noir selon André Breton : « Après avoir assassiné mon pauvre père », José Corti, 1987, p. 35.
- Propos tenus à l’occasion de la parution du second tome de « La vie de Mahomet », et repris dans l’article « Attentat à Charlie Hebdo. Charb disait ne craindre personne », publié sur l’édition en ligne de Ouest France, le 7 janvier 2015 (http://www.ouest-france.fr/attentat-charlie-hebdo-charb-disait-ne-craindre-personne-3099935).
- Couverture n°1166 du 22 octobre 2014, réalisée par Riss.
- Max Fisher, « What everyone gets wrong about Charlie Hebdo and racism », paru en ligne sur Vox, le 19 janvier 2015, (http://www.vox.com/2015/1/12/7518349/charlie-hebdo-racist).
- Caricature parue dans le n°115, du 30 octobre 2013, réalisée par Charb.
- Couverture du n° 1099, paru le 10 juillet 2013, réalisée par Riss.
- Voir l’analyse proposée par Mireille Rosello sur les notices consacrées à Leonora Carrington et Gisèle Prassinos dans L’humour noir selon André Breton, op.cit.
- Voir à ce sujet Réjane Sénac, L’invention de la diversité, PUF, « Le lien social », 2012.
- Après le vote de la « Loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics » en 2004.
- « Loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public », entrée en vigueur en 2011.